LAUSANNE (Suisse) - Jonathan Kazadi est impatient d'assister à la Coupe du Monde U19 FIBA 2025 qui aura lieu cet été dans son pays. Le meneur de l'équipe de Suisse, qui a participé en fin de semaine passée au tirage au sort du tournoi, ne cache pas son enthousiasme au moment d'évoquer cette compétition qui offrira à ses jeunes compatriotes une occasion unique d'évoluer sur la scène mondiale.
La Suisse sera l'hôte de la prochaine Coupe du Monde U19 FIBA du 28 juin au 6 juillet 2025. Cela marquera la toute première participation de la Suisse à une Coupe du Monde FIBA, toutes catégories confondues. La dernière fois que la Suisse a pris part à une compétition mondiale, cela date des JO de 1952. Sa dernière apparition au FIBA EuroBasket remonte elle à 1955.
Âgé de 33 ans, Kazadi représente son pays depuis 2008, depuis 2010 au niveau senior. Il a passé près de 15 ans - sans succés jusqu'ici - à essayer de qualifier sa sélection nationale pour des événements continentaux majeurs. Il est ainsi bien placé pour comprendre la valeur de l'expérience qui va s'offrir à ses jeunes compatriotes cet été.
C'est une fantastique opportunité pour les jeunes joueurs
« C'est incroyable ! C'est une fantastique opportunité pour les jeunes joueurs. Nous n'avons auparavant jamais eu cette chance d'évoluer au plus haut niveau. Ils pourront affronter les meilleurs du monde, les stars de demain », dit Kazadi.
« J'espère vraiment qu'ils donneront le meilleur d'eux-mêmes, et aussi qu'ils joueront crânement leur chance, sans avoir peur. Il faudra qu'ils se battent au maximum et surtout, qu'ils prennent du plaisir. C'est une grande première pour la Suisse. »
Le natif de Berne insiste : son objectif, dans pareille situation, serait simplement de donner le meilleur de lui-même.
Le plus important est de tout laisser sur le terrain
« C'est l'occasion de se mesurer aux stars de demain et de voir où nous nous situons. Le plus important est de tout laisser sur le terrain afin de ne pas avoir de regrets à la fin », déclare-t-il.
La Suisse partage le Groupe C avec la République dominicaine, Israël et la Jordanie. Selon Kazadi, ce tirage apparemment plutôt clément a de quoi permettre de rêver un peu.
« Je crois que si l'on compare ce groupe avec les autres, il paraît un peu moins relevé. Nous verrons bien ce qui se passera. Je ne connais pas vraiment la force de cette génération de joueurs dans les autres pays. Qui sait ce que l'été nous réservera ?! », ajoute-t-il.
« S'ils obtiennent un bon résultat lors du premier match, tout peut arriver. Mais il faut faire preuve de prudence. À titre personnel, je ne pense pas que l'objectif devrait être de bien se classer durant la phase de groupes. »
Les deux premiers étés de Kazadi en sélection nationale ont été ceux de 2008 et 2009, lorsqu'il a joué en Division B du FIBA EuroBasket U18.
« Oh, c'était il y a longtemps. Je me souviens que ça avait été sympa d'affronter les meilleurs joueurs d'autres pays, histoire de voir où nous en étions. Nous vivons dans un pays où le basket n'est pas extrêmement compétitif, alors pour moi, cela avait été l'occasion de voir la différence de niveau entre nous et les autres nations possédant un programme plus développé. J'ai pu me rendre compte que l'écart était certes grand, mais pas dans tous les secteurs », remarque Kazadi.
Un an plus tard, Kazadi a lancé sa carrière en sélection suisse senior à l'occasion des premiers matchs de la Division B du FIBA EuroBasket 2011.
« Au début, en équipe nationale, je faisais partie des jeunes et je ne jouais naturellement pas beaucoup. Mais j'étais déjà familier avec la vie de groupe, les voyages et les séjours en équipe, le rythme des compétitions, parce que je l'avais vécu en U18 », note Kazadi.
Le meneur n'est pas seulement un leader de son pays en basket traditionnel, il l'est également en 3x3. Il occupe la 122e place du classement mondial de 3x3, la 5e au niveau national.
Kazadi souhaite toujours aider la Suisse à franchir un palier au niveau senior, lui qui a disputé l'un des matchs de la dernière fenêtre des pré-Éliminatoires Zone Europe de la Coupe du Monde FIBA 2027.
Une chose est sûre, il adorerait guider son pays vers une expérience similaire à celle que les jeunes Suisses vont vivre cet été.
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